Imprimer

42 Léandre JailletLéandre est décédé en 1957, à l’âge de 80 ans. Il était veuf : son épouse, Eugénie Favier était décédée en 1934, et leur fille Léa était morte des suites d’une péritonite, à l’âge de 16 ans, en 1924.

Sans héritier direct, il choisit de léguer ses biens à la commune par un testament olographe daté de 1948 : les revenus seront répartis entre le Bureau d’Aide Sociale et la Cantine. Les 5 hectares de terrains en location rapportent dès l’année suivante 50.300 anciens francs à la commune et sont répartis selon sa volonté. C’est la raison pour laquelle la cantine fleurit encore sa tombe tous les ans pour les bénéfices qu’elle reçoit toujours.

En 1958, le conseil municipal constate que la cantine est trop petite, et en très mauvais état. Il décide de l’agrandir et la rénover.
Ses biens sont vendus aux enchères. La maison de Léandre est vendue pour la somme de 886.000 AF. Le reliquat du legs est de 425.000 AF.

Le montant total des travaux s’élevant à 1.487.350 AF, la commune n’aura à emprunter seulement 12 % de la dépense !
C’est la raison pour laquelle une plaque de marbre avait été apposée dans l’ancienne cantine. Elle est aujourd’hui dans la cour de l’école.

Lorsqu’en 2016, la commune a nommé les rues, il est vite apparu que Léandre méritait la sienne. Désormais, le chemin qui relie la mairie aux écoles, passant par la cantine et la garderie porte son nom.

Léandre était un personnage atypique. Il avait été appelé dès le 3 aout 1914 pour combattre les Allemands. Il a été démobilisé seulement en 1919. Un jour, il avait envoyé à sa fille de 7-8 ans, une photo de lui, aux côtés d’un lapin empaillé. Il avait écrit dessous : « A la France j’offre ma peau » …

Il était un peu farceur avec sa voisine : Il allait la voir régulièrement pour lui porter des vipères. Comme elle n’appréciait pas du tout, un jour, il lui a porté une boite à chaussure. Quand elle l’a ouverte, elle trouve une vipère vivante à l’intérieur… Il faisait sécher des peaux de vipère dans son grenier pour soigner ses plaies variqueuses !

Il a gardé son sens de l’humour jusque dans ses dernières volontés où il a souhaité que sur sa tombe soit écrite l’épitaphe suivante : « Passant, en passant ici, songe qu’un jour, tu y viendras aussi ».

42 Léandra Jaillet (2)

Tombe de Léandre Jaillet

Mairie de Domsure

28A, Route de Coligny

01270 Domsure

Tél : 04 74 51 22 25

Mail : mairie@domsure.fr

Web : www.domsure.fr 

 

 

Suivez-nous

facebook

Copyright (c) 2021 - Dok Prod Informatique